ACTUALITÉS



Budget 2025 du CPAS de la ville de Bruxelles.
Tout vers l’essentiel : aider, accompagner, former et remettre au travail.

Chaque euro compte : il doit servir à mieux émanciper, pas à entretenir des structures

Le président du Conseil de l’Action Sociale, David Weytsman, présente ce lundi 23 juin son budget 2025 au Conseil communal de la Ville de Bruxelles. Un budget à l’équilibre, à hauteur de 461,6 millions d’euros (dont seulement 105 millions d’euros de dotation Ville), incluant 53 millions en projets d’investissements. Dans un contexte budgétaire exigeant, ce budget incarne des choix clairs et tournés vers l’efficacité.

Des efforts sont indispensables. Mais nos objectifs à court terme sont clairs : augmenter de moitié le nombre de personnes accompagnées vers l’emploi, renforcer le soutien aux jeunes et aux familles monoparentales pour les rendre plus autonomes, et améliorer la gouvernance entre la Ville et le CPAS. Parce que l’émancipation ne se décrète pas, elle se construit par l’effort, la formation et le travail.
Nous mettons aussi l’accent sur l’autonomie individuelle, en pérennisant des projets d’émancipation, parfois sur fonds propres. Enfin, de nouveaux partenariats avec le secteur privé sont mis en place pour renforcer l’insertion socioprofessionnelle.

L’effort initial à fournir pour le CPAS s’élève à 26 millions d’euros. Pour y parvenir, des mesures concrètes et ciblées ont été prises :
  • réorganisation interne,
  • accélération de la mutualisation des services entre la Ville et le CPAS,
  • efforts de plus de 2 millions d’euros sur les charges en personnel,
  • rationalisation de certaines aides sociales complémentaires,
  • suppression de projets d’économie sociale peu efficaces,
  • et valorisation active du patrimoine immobilier.
Chaque euro compte : il doit servir à mieux émanciper, pas à entretenir des structures.

L’effort est conséquent, mais indispensable. Il nous oblige à faire des choix clairs et utiles. Nous investissons dans la mise aux normes architecturales de nos maisons de repos, dans l’ouverture d’une nouvelle antenne sociale dans le nord de Bruxelles, et surtout dans la mise à l’emploi, avec 500.000 euros mobilisés directement pour renforcer nos équipes d’assistants sociaux, en anticipation de la réforme fédérale du chômage. Nous visons aussi 800 activations via l’article 60, soit +170 en un an : parce que le travail reste le meilleur vecteur d’émancipation.

Les indépendants occupent une place stratégique dans ce budget. La cellule qui leur est dédiée est renforcée. De nouvelles politiques sont lancées.

Dans un contexte économique incertain, le CPAS fera de leur soutien une priorité, à la fois sociale et économique. Nous renforcerons la coordination des aides avec des acteurs comme hub.brussels, JobYourself, Credal ou l’UCM. Nous investirons aussi dans la formation à la gestion des transitions professionnelles : statut complémentaire, portage, reconversion.

Nous lançons également un projet "passerelle", destiné aux personnes qui souhaitent relancer une activité ou créer leur propre emploi après une période de fragilité.

Ce dispositif sera conditionné à un projet concret d’autocréation d’emploi, accompagné, encadré, et articulé avec nos partenaires spécialisés. L’objectif est clair : soutenir les indépendants en difficulté ou en reconversion, dans une logique de relance active, de responsabilisation et d’autonomie. Parce que soutenir un indépendant : c’est aussi parier sur l’effort, l’initiative, la prise de risque et la création de valeur pour notre économie locale.

Familles monoparentales : renforcer les programmes d’émancipation

Nous voulons développer de nouveaux programmes en soutien aux familles monoparentales, en particulier pour les mamans solos : un accompagnement social régulier, sur mesure, assuré par une travailleuse sociale référente, qui suit chaque participante pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Les objectifs : meilleure autonomie financière, stabilité résidentielle accrue, réduction de l’isolement, accès renforcé à la formation et à l’emploi. Parce qu’aider durablement une mère seule, c’est aussi donner un avenir à ses enfants.

Jeunes et étudiants : priorité à l’autonomie

Le CPAS de la Ville de Bruxelles renforce son soutien aux jeunes et aux étudiants en difficulté. Objectif : les aider à devenir autonomes. Cela passe par :
  • des aides sociales ciblées,
  • plus de formations proposées,
  • un accompagnement psychologique,
  • des ateliers concrets pour apprendre à gérer un budget ou organiser son quotidien.
  • Une application dédiée sera lancée pour guider les jeunes vers les bons services, de manière simple et directe.
Le CPAS investit aussi dans le logement étudiant :
  • nouveaux kots dans notre patrimoine,
  • partenariat élargi avec l’Agence Immobilière Sociale Étudiante (AISE),
  • développement du « blocus résidentiel » dans les maisons de repos,
  • et accès renforcé aux maisons de quartier, et salles d’études, pendant les périodes d’examens.
Gouvernance et mutualisation intelligente

Enfin, la mutualisation de certains départements et services entre la Ville et le CPAS est également au programme. Le CPAS entend : Poursuivre la mutualisation des services supports (RH, IT, Finances, Centrale d’achats, juridique,…) avec la Ville, dans une logique d’efficience organisationnelle, tout en garantissant l’autonomie fonctionnelle du CPAS et la stricte confidentialité des données sociales.
Cette démarche vise à optimiser les ressources, éviter les doublons et renforcer la coordination, sans compromettre les obligations légales spécifiques au secteur de l’aide sociale.